Les syndicats télécoms ne lâchent pas le morceau selon le magasine 'Les Echos'. La CFE CGC et l'Unsa viennent de saisir le Conseil d'Etat pour remettre en cause une nouvelle fois la couverture du nouvel opérateur Free Mobile, jugée selon eux insuffisante.
En effet, ces mêmes syndicats avaient d'ors et déjà réclamé plus de contrôles auprès du régulateur des télécoms, peu après le lancement de Free Mobile, mais l'ARCEP a notifié publiquement en février dernier que cet opérateur mobile respectait bien ses obligations réglementaires.
Free pouvait donc bien lancer ses services et louer les infrastructures auprès du numéro 1 dans les zones où sa couverture n'était pas encore déployée. Pour rappel, le réseau du quatrième opérateur, qui a chamboulé tout le marché avec ses forfaits à prix cassés, devait couvrir 27 % de la population en janvier 2012.
Suite à de nombreuses polémiques, le régulateur a fait réaliser de nouveaux contrôles qui ont amené à la conclusion suivante : Free Mobile couvraient bien « 28% de la population grâce à l'utilisation de 735 sites ouverts commercialement ».
Pas assez convaincant pour organisations syndicales, qui reçues cet hiver par le président du régulateur, ne l'entendent pas de cette oreille. Pour eux, l'Arcep a « manqué à ses obligations », en « refusant d'instruire une enquête » et « éventuellement de sanctionner les différentes infractions commises par la société Free Mobile ». La CFE CGC et l'Unsa critiquent le refus par l'Arcep d'ouvrir une enquête en bonne et due forme, et le fait que la méthodologie des contrôles effectués par des cabinets extérieurs pour le compte du régulateur, n'ait pas été modifiée.
Source : Les Echos