En mars dernier, le magazine Capital avait effectué une étude sur le réseau Free Mobile et avait ainsi révélé que plus d’un appel sur deux n’aboutissait pas, de quoi refroidir un peu à l’idée de s’abonner chez cet opérateur. Près de 3 mois après ce test, Capital a décidé de refaire un point sur le réseau afin de voir si les améliorations que Free Mobile dit avoir apporté soient bien effectives.
Fin mai, Capital a décidé de faire ce nouveau test par le cabinet Directique (cabinet qui effectue les relevés pour l’ARCEP, autorité de régulation des télécoms), comme pour la fois précédente. Et ils n’ont pas décidé de faire le test n’importe où, ils l’ont fait sur Paris et Lyon. A Paris, le test a été fait tout prêt du domicile de Xavier NIEL.
La méthodologie de l’enquête a été la suivante :
« - Méthodologie pour l’internet mobile :
3 692 tentatives de téléchargement d’un fichier de 2 mégaoctets réalisées entre le 24 et le 30 mai dans les agglomérations de Paris et Lyon avec l’application MobiSpeed (disponible sur Android et en juillet sur iPhone).
- Méthodologie pour pour la téléphonie :
A Paris (du 24 au 29 mai) et Lyon (les 29 et 30 mai), Directique a lancé des appels (2 500 par réseau) vers les messageries des quatre opérateurs toutes les 40 secondes à partir d’un Samsung Wave. »
Les résultats sortis de ce test sont en demi-teinte, il y a du bon et du moins bon. En effet, l’opérateur qui avait été très critiqué sur le nombre d’appels non abouti à bien travailler là dessus : le taux d’échec des appels a chuté de 46 à 2,9% entre 18 heures et 21 heures et de 32 à 2,4% en général.
Sachant que pour les mêmes tranches horaires, Orange a un taux d’échec de 1,2%, SFR 0,7% et Bouygues Télécom 1,4%.
En ce qui concerne l’accès Internet sur le mobile, c’est une autre histoire. Les résultats observés ne sont vraiment pas à l’avantage de l’opérateur, qui préfère privilégier des tarifs bas sur ses abonnements et proposer des installations réseaux simples (câbles en cuivre ADSL), ce qui détériore la qualité du réseau, plutôt que d’investir réellement dans un réseau de bonne qualité (fibre optique) et ainsi proposer à ses clients un service qui fonctionne, quitte à augmenter la facture.
Les résultats parlent d’eux-mêmes : pour un téléchargement d’un fichier de 2Mo, 1 téléchargement sur 10 a échoué. Lorsque le téléchargement réussissait, il prenait plus de 20 secondes dans 68% des cas contre 13% chez Orange. Sachant que le résultat pour Free Mobile est à peu près le même que ce soit sur le réseau Orange ou sur leur propre réseau. Mais sur leur propre réseau le résultat est tout de même plus décevant dus aux choix de l’opérateur pour du matériel technique moins performant.
De plus, Capital nous indique : « Free Mobile affichait une performance de 0,25 mégabit par seconde. A cette vitesse, il faut environ 1 minute 40 secondes pour télécharger une photo prise avec le dernier iPhone. Par comparaison, nos terminaux affichaient un débit de 1,85 Mbit/s sur Sosh, le forfait low-cost d’Orange, et de 2,54 (dix fois meilleur donc) sur Bouygues. Quand on sait que 15 millions de Français surfent chaque jour sur leur smartphone, la statistique tombe mal. »
Cependant, il faut prendre en compte que les tests ont été faits uniquement sur des grandes villes, il est bien connu que le réseau est en général de bonne qualité sauf aux heures de pointes bien sûr. Mais il serait également intéressant de connaître les chiffres pour des villes moins importantes, pour voir si la qualité du réseau est la même et si elle s’est bien améliorée.
Source: Capital
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