Dans un courrier adressé aux parlementaires le mardi 10 juillet 2012 , Martin Bouygues a souhaité mettre en garde sur les dangers d’un renouvellement en 2018 du contrat d’itinérance 2G/3G de Free Mobile avec Orange et la possibilité de voir ainsi fleurir un nouveau contrat 4G.
« Six mois après le lancement commercial du quatrième opérateur mobile, le bilan est sans appel » annonce-t-il. Selon lui le secteur des télécoms est désormais pris « dans une spirale autodestructrice »
L’origine du mal se trouve dans le contrat d’itinérance avec Orange.
Il explique que cette situation s’explique dans le fait que « le quatrième entrant est le premier et le seul opérateur en France à bénéficier, grâce au contrat d’itinérance 3G qui le lie à Orange, de la possibilité de n’investir dans son réseau mobile que là où il est sûr que c’est rentable » .
Free Mobile « n’a donc pas les mêmes contraintes d’investissement que ses trois concurrents » déplore-t-il en argumentant que « Il a pu n’investir dans son réseau mobile que 142 millions d’euros en 2011 alors qu’il aurait dû être en phase d’investissement intense. Pendant cette même période un opérateur comme Bouygues Telecom a consacré près de 600 millions à son propre réseau pour simplement le compléter et le moderniser ».
La solution : Pas de renouvellement et surtout pas de nouveau contrat d’itinérance 4G.
Martin Bouygues souligne dès lors, que la seule solution pour un retour à un équilibre sera que « le régulateur comme l’Etat actionnaire- expriment sans tarder, de la façon la plus claire et ferme, que cet accord d’itinérance 3G n’a pas vocation à être renouvelé ».
De cette manière, il promet un retour en l’emploi « c’est la seule façon d’inciter le quatrième opérateur à lancer réellement ses investissements dans son réseau mobile, investissements qui engendreront de l’emploi et qui rétabliront l’égalité concurrentielle ». De plus, selon lui il est « absolument essentiel » que Free Mobile ne puisse accéder à un nouveau contrat d’itinérance concernant la 4G car cela aura comme « conséquence de distordre encore plus la concurrence et d’aggraver très fortement le déséquilibre actuel …»
Rappelons que Bouygues Telecom a annoncé début Juillet un plan de départs volontaires portant sur 556 postes afin de sauvegarder sa compétitivité dans un marché en pleine mutation
Une guerre à présent ouvertement déclarée !
Source : Ginjfo