Altice : la prise de contrôle SFR à 100% rejetée par l’AMF
La demande de rachat de SFR en totalité par le groupe Altice vient d’être rejetée par l’AMF, cette dernière juge l’offre publique d’échange non conforme. Les motifs de cette décision ne sont pas encore communiqués mais ça ne saurait tarder puisque le compte rendu sera normalement divulgué ce soir 18h. SFR Group prend acte de la décision et ne pourra pas relancer une nouvelle offre, Altice se réserve toutefois le droit de déposer un recours devant la cour d’appel de Paris à l’encontre de ce rejet formulé par l’AMF.
Approuvée par les conseils d’administration d’Altice et SFR Group, l’opération consistait à s’emparer des 22.25% du capital de SFR que le groupe ne détenait pas encore avec 8 actions ordinaires Altice NV de catégorie A pour 5 actions SFR Group apportées. Une opération qui avait pour objectif 'de simplifier la structure capitalistique et de renforcer la flexibilité organisationnelle' selon Patrick Drahi. Elle devait être finalisée au cours du quatrième trimestre.
OPE rejetée : Altice prend acte de la décision prise par l’AMF
Altice précise dans son communiqué de presse que « la décision va à l'encontre des intérêts des deux sociétés, leurs actionnaires et employés et que l’OPE soumise à l’AMF avait unanimement été approuvée par le conseil d’administration de SFR Group et qu’un expert indépendant avait même jugé cette offre juste pour les minoritaires’.
Seulement, plusieurs actionnaires minoritaires de SFR étaient contre cette OPE, des courriers de contestations ont été envoyés à l’AMF, ces dernières semaines. Le groupe de recherche et de courtage United First Partners (UFP) contestait la rémunération qui selon lui 'pourrait être perçue comme un moyen déguisé de payer un dividende au seul actionnaire Altice' et ainsi d'en priver les actionnaires minoritaires de SFR selon Les Échos.
L'AMF devrait publier ce soir son avis motivé. 'J'attends de prendre connaissance de la décision mais je comprends que l'AMF s'est prononcée sur les termes économiques de l'offre, ce que normalement, elle n'a pas à faire ', reprend Michel Combes, expliquant avoir été interrogé, ces dernières semaines, par l'Autorité 'sur le ratio d'échange proposé dans l'OPE '
Source : Les Echos
