Principales caractéristiques techniques :
- Écran extérieur AMOLED de 6,2 pouces, 832x2260 pixels 120 Hz
- Écran intérieur AMOLED de 7,6 pouces, 1768x2208 pixels 120 Hz
- Chipset Qualcomm Snapdragon 888 12 Go de mémoire vive 256 ou 512 Go de stockage interne non extensible
- Triple capteur photo 12+12+12 mégapixels
- Capteur photo intérieur 4 mégapixels sous l’écran
- Capteur frontal 10 mégapixels Lecteur d’empreinte digitale sur le profil
- Batterie 4400 mAh compatible charge 25 watts
- Système d’exploitation : Android 11 avec une surcouche logicielle One UI 3.1
Design
Impossible de comparer son design avec d’autres smartphones actuellement disponibles sur le marché mis à part, peut-être et de loin, le Huawei Mate Xs qui propose un concept différent puisque ses écrans sont externes et ils se déplient vers l’extérieur alors que le Galaxy Z Fold3 s’ouvre vraiment comme un livre. La version 3 reprend le design de son prédécesseur et on peut aisément les confondre l’un à côté de l’autre. Le Fold3 fait 271 grammes sur la balance, soit 10 grammes de moins que le Galaxy Z Fold2. Ses dimensions sont quasiment identiques : 158,2x128,1 pour seulement 6,4 mm d’épaisseur contre 159,2x128,2 et 6,9 mm d’épaisseur pour le Galaxy Z Fold2. Le mobile est certifié IPX8 ce qui n’était pas le cas du précédent. Cela le rend totalement étanche et même submersible pendant plusieurs minutes sans subir de dommage. Il n’est pas spécialement protégé contre la poussière (d’où le X), mais sa charnière dispose malgré tout de petits cils qui éliminent les petites impuretés qui pourraient venir gêner le mécanisme de pliage. Ce dernier est certifié pouvoir résister à au moins 200 000 manipulations ce qui correspond à plus de 100 opérations par jour pendant 5 ans.
Lorsque le mobile est fermé, on trouve le bouton d’alimentation qui joue aussi le rôle de lecteur d’empreinte digitale sur le profil droit, plus exactement sur le volet droit quand le smartphone est ouvert. C’est là aussi qu’il y a le double bouton pour gérer le volume sonore. Ils sont très bien placés et tombent naturellement sous les doigts. Le lecteur d’empreinte s’est révélé parfait lors de nos tests : rapide et efficace, barrant toujours la route aux personnes non enregistrées. Toujours sur le volet droit du mobile, au niveau de la tranche inférieure, il y a le connecteur USB-C qui permet de recharger le mobile. Sur le volet gauche, il y a deux haut-parleurs, l’un est installé en bas, sur le profil inférieur et l’autre sur le profil supérieur. L’idée est qu’ils soient positionnés à gauche et à droite lorsqu’on regarde une vidéo plein écran. Cela ne fonctionne que lorsque les médias sont joués sur l’écran pliant dans le sens de la largeur, car si on reste en mode « fenêtre », les haut-parleurs restent en haut et en bas. Enfin, toujours sur l’une des tranches (gauche cette fois), il y a le tiroir pour les cartes SIM. Deux peuvent être supportées simultanément et on ne peut pas étendre la capacité de stockage ce qui est toujours un peu regrettable. Notez la présence de 4 microphones dont trois sont sur les profils supérieurs et le dernier sur le profil inférieur.
Pour ouvrir le mobile, il faut obligatoirement utiliser les deux mains, car la charnière est résistante. Cela donne une vraie impression de solidité à l’ensemble. Attention, il est conseillé de tenir le mobile assez bas pour ne pas interférer avec le bouton d’alimentation et appuyer dessus malencontreusement.
Le Samsung Galaxy Z Fold3 dispose de toute la connectivité que l’on est en droit d’attendre de la part d’un smartphone très haut de gamme avec du Wi-Fi 6, de la 5G et bien entendu du Bluetooth et une compatibilité NFC pour le paiement sans contact ou l’appairage avec un autre appareil compatible.
Deux écrans pour le prix de… deux écrans
La particularité du Samsung Galaxy Z Fold3, outre le fait qu’il se replie sur lui-même, est qu’il dispose de deux écrans. L’écran externe (ou Cover Screen) mesure 6,2 pouces en diagonale. Il est au format 24,5:9, donc très étiré en hauteur. Il s’agit d’une dalle AMOLED affichant une belle définition de 832x2260 pixels et qui profite d’une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz là où celui du Galaxy Z Fold2 plafonne à 60 Hz. Il s’agit d’un mode adaptatif qui peut donc être réglé sur 60 Hz de manière manuelle pour y rester figé afin de consommer moins d’énergie, par exemple. Notez que l’écran interne profite aussi du 120 Hz et dans les paramètres, il n’y pas de distinction entre la surface d’affichage interne et externe. Si on règle pour l’un, on règle aussi pour l’autre. Le rendu de l’écran externe est très bon avec une bonne colorimétrie et des noirs aussi profonds que les dalles AMOLED savent en faire.
En termes d’ergonomie, il est possible de commencer à utiliser une application sur l’écran externe et de continuer sur l’écran interne et inversement, mais pour cela, il faut d’abord avoir activé la fonction de basculement dans les paramètres de l’appareil. En effet, par défaut, aucune n’est prévue pour cela sauf certaines applications Samsung.
L’écran interne mesure donc 7,6 pouces une fois totalement ouvert. Il est aussi 120 Hz et affiche une définition de 1768x2208 pixels. Il est recouvert d’un film protecteur installé en usine, mais qui peut être retiré et changé en cas de rayures trop marquées. À ce sujet Samsung dit avoir rendu son écran plus résistant. Notez qu’il est désormais compatible avec un stylet, mais pas n’importe lequel. En effet, Samsung a du développer un stylet spécifique avec une pointe qui se rétracte si on appuie trop fort dessus afin de ne pas blesser l’écran pliant, moins résistant malgré tout qu’un écran classique. Par rapport à l’écran interne du Galaxy Z Fold2, celui du Galaxy Z Fold3 profite d’une caméra sous l’écran contre un poinçon pour le précédent. Elle est installée au centre, en haut du volet de droite. On peut voir « une marque » lorsqu’on affiche un fond blanc, par exemple, et on remarque alors la différence de densité de pixels à l’endroit du capteur (voir notre photo prise au microscope). À l’usage, ce n’est pas gênant plus que cela. On le remarque d’ailleurs même plus lorsqu’on regarde une vidéo où il devient quasiment invisible.
Globalement, la qualité de l’écran est parfaitement satisfaisante avec une excellente colorimétrie et des noirs extrêmement profonds.
Concernant la pliure, au centre, pour être totalement transparent, il faut se mettre exactement en face pour ne pas la voir sur un fond blanc. Dès que l’on se décale un tout petit peu, on peut voir comme deux rainures légèrement plus vertes qui montrent bien que l’écran est très légèrement courbé à ces endroits. Au passage du doigt, on sent également la pliure avec un très (très) léger enfoncement.
Stylet S Pen, une édition spéciale est requise
Avec le Galaxy Z Fold3, Samsung nous a prêté un stylet S Pen Fold Edition. C’est l’une des principales nouveautés de ce Fold3 par rapport à la précédente version qui ne supportait pas l’utilisation d’un stylet et c’était très regrettable. Avec le Fold3, Samsung corrige le tir, mais ne remporte pas totalement les suffrages. En effet, on regrette amèrement qu’il faille acheter le stylet indépendamment du smartphone et surtout vu le prix de ce dernier. Certains pourront rétorquer qu’en dépensant jusqu’à 1800 € pour un téléphone portable, on est plus à 50 € près, mais tout de même… Samsung propose jusqu’à la fin du mois d’octobre une remise de 150 € sur une sélection d’accessoires dont le S Pen Fold Edition mais cette offre est limitée dans le temps. D’autant que le S Pen Fold Edition n’est même pas Bluetooth et sert uniquement pour le pointage. Il n’est pas possible, par exemple, de faire défiler des diapositives lors d’un diaporama ou d’autres choses possibles comme les Air Commands sur les Galaxy Note ou le Galaxy S21 Ultra supportant des stylets Bluetooth. Malgré cela, il ne faut pas bouder le plaisir de sélectionner, de faire défiler les pages ou de dessiner avec le S Pen Fold Edition sur l’écran interne du Galaxy Z Fold3. Le S Pen Fold Edition est très précis et propose plusieurs niveaux de pression. Au passage, notez que seul l'écran intérieur est compatible, pas celui qui est à l’extérieur manipulable exclusivement avec les doigts.
Plus de puissance pour cette version Galaxy Z Fold3
Alors que le Galaxy Z Fold2 disposait d’une puce Qualcomm Snapdragon 865+, son successeur est équipé du Soc le plus véloce du moment pour les mobiles sous Android, le Snapdragon 888. Comme le précédent, il est associé à 12 Go de mémoire vive ce qui lui permet d’être parfaitement à l’aise avec le basculement d’une application à une autre et lors du lancement de celles-ci qui s’effectue en moins de temps qu’il n’en faille pour le dire. À l’usage, le mobile est extrêmement réactif et ne montre aucun signe de ralentissement même avec un très grand nombre d’applications en cours d’exécution. L’appareil est tout à fait à l’aise pour jouer avec un maximum de détails et de fluidité.
Afin de comparer les performances brutes par rapport à d’autres smartphones testés, nous l’avons soumis à plusieurs outils de mesures dont voici les principaux résultats.
Interface, un travail d’adaptation toujours en cours
Le Galaxy Z Fold3 est animé par Android 11 avec une surcouche logicielle One UI 3.1.1 au moment de notre test. Avec une telle taille d’écran et le fait qu’il soit pliable, Samsung a dû particulièrement travailler pour adapter l’affichage des applications et autres menus de navigation pour ne parler que de cela. On peut toutefois s’étonner que les notifications n’occupent pas plus de place en haut de l’écran lorsque l’écran principal (intérieur) est utilisé, se limitant à l’affichage des 4 dernières et de symboliser la présence des autres par un simple point. Autre petite déconvenue lors de l’utilisation du navigateur Chrome où on a du mal à voir tous les onglets ouverts s’ils sont trop nombreux, l’interface ne montrant que les derniers. Il faut les faire glisser pour faire apparaître ceux que l’on ne voit pas aux premiers abords. Voilà pour les petits bugs que nous avons rencontrés et il doit y en avoir bien d’autres certainement qui devraient être arrangés par les développeurs lors des prochaines mises à jour. Il faut dire que le travail est ici assez important vu l’originalité de l’appareil et les usages que l’on peut en faire ne serait-ce qu’avec ce que Samsung appelle le mode Flex qui correspond à plier à 90 degrés l’un des volets pour que l’appareil repose sur l’un des volets et que l’autre permette de lire une vidéo ou de suivre une visioconférence, par exemple. Ce mode est assez efficace, mais fonctionne seulement avec certaines applications.
Plus généralement, l’écran du Fold3 étant très large, il faut donc que les applications arrivent à s’y adapter. Samsung a ainsi travaillé spécifiquement ses applications, mais a également collaboré avec certains éditeurs d’applications afin que ceux-ci puissent proposer une interface parfaitement adaptée alors que d’autres vont simplement les agrandir. Ainsi, Gmail peut s’afficher sur 2 ou 3 colonnes afin d’être extrêmement productif ou YouTube propose un affichage modulaire avec un aperçu de la vidéo dans un coin, les commentaires en dessous et d’autres contenus approchant à côté. Les applications de la suite bureautique Microsoft Office 365 en profitent également ainsi que les applications populaires des réseaux sociaux Instagram ou TikTok, par exemple. Twitter et Facebook sont également optimisés.
L’avantage d’avoir un très grand écran est le fait que l’on puisse y afficher plusieurs fenêtres simultanément pour faire du multitâche. Samsung permet ainsi l’affichage de 3 applications en même temps au maximum. Un petit coup de main (ou plus exactement de stylet) est à trouver, mais après quelques manipulations des applications on arrive à une interface satisfaisante et productive. En cas de besoin d’ouvrir une nouvelle application, celles qui sont déjà ouvertes peuvent être immédiatement regroupées en une vignette flottante que l’on peut rappeler à n’importe quel moment. La barre latérale d’accès aux applications favorites est également toujours présente et entièrement personnalisable.
Pour la photo, on prend les mêmes et on recommence
Pour la partie multimédia, le téléphone est capable de livrer des vidéos en streaming depuis les plateformes dédiées avec une qualité Full HD ce qui est appréciable. En outre, pour les photos, il reprend exactement la même configuration que le Galaxy Z Fold2. Il s’agit donc d’un module principal de 12 mégapixels stabilisé ouvrant à F/1.8 associé à un autre objectif de 12 mégapixels ultra grand-angle ouvrant à F/2.2 et un téléobjectif de 12 mégapixels. Avec l’objectif principal, on a droit à des photos très détaillées et profitant d’une colorimétrie plutôt respectée. Le traitement logiciel est particulièrement appuyé, ce qui peut déplaire un peu, mais reste gratifiant pour la plupart des clichés que nous avons pu prendre avec le mobile. La nuit, les détails sont un peu trop lissés à notre goût et les couleurs sont moins fidèles, mais cela reste acceptable. Pour le module ultra grand-angle, là encore, c’est satisfaisant même si on aurait préféré une exposition moindre qui a tendance à cramer les ciels s’ils ne sont pas assez contrastés.
Pour se prendre en selfie, il y a trois solutions. La première est d’utiliser le module sous l’écran interne, mais qui propose des résultats justes même si on salue la prouesse technologique. La seconde est de se servir du capteur installé sous le poinçon au niveau de l’écran externe. Les clichés pris avec cette méthode sont plus généreux sur les couleurs et mieux détaillés. Enfin, la troisième solution consiste à commencer à ouvrir l’application Caméra depuis l’écran externe et de sélectionner l’option Selfie en haut à droite de l’écran. Une image s’affiche alors pour demander l’ouverture de l’écran interne afin de déployer les capteurs photo qui se trouvent derrière. Ainsi, vous pouvez vous servir des capteurs arrière et cadrer avec l’écran externe, sur le volet de droite. Reste à regarder l’objectif et non pas le retour d’image.
L’application Camera propose une interface qui s’adapte à un ou deux volets (interne). En effet, il est possible d’avoir une interface classique qui s’étire sur la totalité de l’écran en diagonale comme sur tous les autres smartphones sous Android. Sinon, on peut également afficher les photos prises sur le volet de gauche et le reste de l’interface sur celui de droite. Les modes Single Take, Portrait, Photo, Vidéo et Plus sont immédiatement accessibles. Depuis le menu Plus, personnalisable, on peut aussi accéder aux autres modes : AR Doodle, Pro, Panorama, Nourriture, Nuit, Vidéo Portrait, Vidéo Pro, Super Ralenti, Ralenti, Hyperlapse et Vue du réalisateur. Notez aussi la possibilité d’aller directement aux différents niveaux de zooms : 0,5x, 1x, 2x, 4x et 10x.
Le Samsung Galaxy Z Fold3 est capable de filmer avec une définition Ultra HD à 60 images par seconde.
Une autonomie tout à fait satisfaisante, mais une charge pas vraiment rapide
Si le Galaxy Z Fold3 perd 100 mAh par rapport au précédent modèle, cela ne lui empêche pas de proposer une autonomie que nous avons trouvé satisfaisante pour un tel appareil équipé de deux écrans. Nous avons pu utiliser l’appareil pendant une journée entière (voire un tout petit peu plus) avec une seule charge et un usage plutôt intensif ce qui est assez bien. Ce qui l’est moins, c’est sa vitesse de charge. En effet, comptez 30 minutes pour passer de 15% à 59% avec le bloc d’alimentation du Galaxy A72 à 25 watts. Rappelons que le Galaxy Z Fold3 est livré sans chargeur… comme la série des Galaxy S21. On se console avec le fait que l’appareil est compatible avec la charge sans fil, par induction (11 watts) et qu’il peut aussi être utilisé en mode charge inversée pour recharger des écouteurs, par exemple à 4,5 watts.
Notre avis sur le Samsung Galaxy Z Fold 3
Techniquement, selon le smartphone pliant Samsung Galaxy Z Fold3 est une vraie réussite, car il arrive à proposer d’excellentes performances, un design toujours aussi réussi et plus robuste tout en proposant une productivité accrue par rapport au précédent modèle ne serait-ce que par l’introduction de la compatibilité avec le stylet spécifiquement étudié pour lui.
On apprécie également son caractère étanche et son gain de poids même s’il est encore assez lourd en poche. Salons aussi la prouesse technologiquement de l’intégration de la caméra derrière l’écran et ses résultats plutôt corrects ainsi que les nombreuses possibilités de prise de vue en mode selfie et plus généralement la bonne qualité des photos réalisées par le Galaxy Z Fold3.
En termes d’ergonomie, le mobile tente d’adapter les contenus avec quelques petits ratés, mais globalement, l’interface est maîtrisée et on a de nombreuses possibilités d’interaction et d’organisation afin d’être parfaitement productif. Le S Pen Fold Edition est un vrai plus, mais on regrette qu’il ne soit pas fourni avec le mobile et qu’il ne profite pas d’un étui pour le ranger ou, au moins d’un système d’aimant pour éviter de l’égarer.
Le Samsung Galaxy Z Fold3 est un excellent smartphone pour qui peut se l’offrir et qui souhaite avoir entre les mains un appareil performant, robuste, aidant à la productivité et technologiquement avancé.
