SFR : 5000 postes supprimés soit un tiers de l'effectif
Après la déclaration en juin dernier de Patrick Drahi, PDG de l'opérateur SFR, l'inquiétude des salariés monte . Voilà ce qu'il avait indiqué alors qu'il se trouvait à New York dans le cadre du rachat d’un câblo-opérateur américain 'On a donné une garantie sur l’emploi de trois ans donc il reste encore un an. Aujourd’hui on est dans une situation où les gens savent que la garantie s’arrête dans un an. C’est un peu comme chez Darty quand vous avez une garantie de trois ans. Au bout de trois ans la machine à laver tombe en panne-t-on fait comment ? On paie. Ils savent qu’on est en sureffectifs' .
Et on apprend quelques semaines plus tard que le plan social serait massif, en effet selon les informations récupérées par ZDNet, ce sont 5000 postes qui sont menacés soit un tiers de l'effectif. « Nous avons eu une réunion mardi au cours de laquelle la direction nous a dit que sa cible en nombre de CDI devait atteindre le chiffre de 9.000. Aujourd'hui, nous sommes 14.300 donc cela signifie qu'il faut supprimer 5.300 postes », indique un représentant syndical.
Rappelons que lors de prise de contrôle de SFR il y a 2 ans, le PDG Patrick Drahi s'est engagé auprès de l'Etat à ne pas licencier pendant une période de 3 ans. Les premiers licenciements sont donc à prévoir dès l'année prochaine puisque l'échéance est fixée au 01 juillet 2017.
SFR : les emplois des boutiques sont les premiers visés...
Les syndicats inquiets pour l'avenir sont invités à se rendre à une réunion de travail pour mener a bien ce projet de restructuration. Et il semblerait qu'un plan de départs volontaires soit déjà organisé au sein du Group SFR pour réduire l'effectif avant 2017. En 18 mois, environ 1200 salariés ont quitté le groupe à coup de 'départs individuels' dénonce la CFDT. Ces suppressions de postes, que les organisations syndicales vont 'essayer de limiter', pourraient prendre la forme de 'plans de départs volontaires successifs', selon la source syndicale.
Selon le Monde, un premier plan de départ pour les emplois des boutiques, la direction considère, en effet, que les 3 900 personnes employées dans ses magasins ne font pas partie de l’engagement pris avec le gouvernement. Ils sont donc les premiers visés par ce plan de départs volontaires, les représentants du personnel d’ici au 25 août devront négocier les meilleures conditions possibles pour les salariés avec des premiers départs dès le mois de Novembre. « Il s’agit de sauver la période de Noël en mettant fin à l’incertitude », commente un syndicaliste. Combien de postes seront concernés par cette première vague ?
Salariés et syndicats : la colère monte !
Rappelons que pour financer le rachat de SFR en 2014, Patrick Drahi a emprunté auprès des banques et la dette est estimée à 50 milliards d'Euros. Avec la perte récente d'un million d'abonnés, et l'annonce de cette suppression de 5000 postes d'ici 2019, les syndicats et salariés sont inquiets, la colère monte. Pour Xavier Courtillat, délégué central CFDT à SFR, interrogé sur Europe 1, "il n'est pas envisageable de réduire aussi drastiquement, aussi violemment, les effectifs d'une entreprise qui est quand même le deuxième opérateur télécoms en France. C'est absolument inenvisageable."
