Fracture numérique : près d'un foyer français sur cinq privé d'un véritable très haut débit selon l'UFC-Que Choisir

C'était le vœu pieu du gouvernement lors du lancement du Plan France Très Haut Débit en février 2013 : chaque Français devait avoir accès au très haut débit (THD) d'ici 2022 grâce, notamment, au déploiement de la fibre. Selon l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, les comptes n'y sont pas, malgré les annonces officielles. Explications.

Fracture numérique : près d'un foyer français sur cinq privé d'un véritable très haut débit selon l'UFC-Que Choisir
Par Aurélie - publié le 19/04/2023 à 14h00

Plus de 21 millions d'abonnés au très haut débit à ce jour

Le Plan France Très Haut Débit mis en place il y a dix ans avait deux grands objectifs : couvrir l'intégralité de la population française d'un accès Internet à très haut débit et atteindre 80 % de couverture par la fibre optique, à fin 2022.

Selon les chiffres officiels de l'Arcep (l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse), le premier objectif est atteint : tous les foyers bénéficieraient aujourd'hui du très haut débit, soit 21,5 millions d'abonnés (notons qu'est considéré comme "très haut débit", tout débit supérieur à 30 Mb/s).

Toutefois, pour l'UFC-Que Choisir, il n'y a pas lieu à réjouissances, car "pour 17,2 % des foyers (soit 11,8 millions de personnes) l’accès à ce très haut débit n’est possible qu’en souscrivant des offres utilisant des technologies hertziennes (4G fixe, THD radio) ou satellitaires. Or, il s’agit de technologies de second ordre par rapport aux offres utilisant les réseaux filaires traditionnels (fibre, VDSL, câble)."

Pour l'association de consommateurs, ces technologies offrent un très haut débit "au rabais" et ne permettent pas de profiter pleinement de tous les usages web. Par exemple, faire une visioconférence ou jouer à des jeux vidéos en ligne nécessite une faible latence et relève quasiment de l'impossible avec une connexion par satellite.

Selon l'UFC-Que Choisir, la fracture numérique persiste

Alors que les besoins et usages d'Internet ne cessent d'augmenter au fil des années, la fracture numérique persiste bel et bien. Les territoires sont très inégalement desservis : par exemple, dans les Côtes-d'Armor (22) en Bretagne, plus de la moitié des foyers est privée d'un très haut débit filaire, tandis qu'à Paris, ils ne sont que 0,6 % !

Ce sont donc, sans surprise, les territoires ruraux les moins bien lotis. Dans les communes de moins de 1 000 habitants, un foyer sur dix serait même "tout simplement privé d’un Internet de qualité ne serait-ce que minimale (3 Mbit/s)."

Si vous avez la chance de bénéficier d'un réseau filaire traditionnel (fibre, VDSL ou câble), n'hésitez pas à tester votre éligibilité auprès des 4 opérateurs de réseau Orange, SFR, Bouygues Télécom et Free et à comparer les prix des box fibre ou box ADSL pour dénicher celle qui vous convient, au meilleur prix !

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